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Le magazine de référence du marché de l’art

REVE D'EGYPTE

Rodin, un collectionneur pas comme les autres

Dans sa cinquantaine, et suite à sa rupture avec Camille Claudel, Rodin s’installe à Meudon et entame une collection d’art égyptien.

Il faut dire qu’au XIXème siècle, l’expédition de Bonaparte en Egypte, le déchiffrement des hiéroglyphes, et les fouilles exceptionnelles  ont créé un fort engouement pour l’égyptomanie. 

De Théophile Gautier (Le Roman de la momieà  Sarah Bernhardt  incarnant Cléopâtre, le Nil devient un passage obligé pour les artistes, 

Rodin, qui pourtant qualifiait cet art de  « barbare », collectionnera pas moins de  1 100 vestiges d’origine égyptienne.

On note deux périodes dans la constitution de sa collection.

« Ce qui l’intéressait, explique la commissaire, c’est l’objet dans son intemporalité, la simplification des lignes et des formes, l’aspect hiératique, certes moins gracieux que l’art gréco-romain, mais qui correspondait à ses recherches du moment. » 

 Dans un premier temps, il s’est focalisé sur des objets de petites dimensions, statuettes de bronze, tissus coptes et masques funéraires, en s’approvisionnant auprès d’antiquaires parisiens, qui les recevaient du Caire ou se fournissaient dans les ventes de l’hôtel Drouot. 

La deuxième étape débuta vers 1910, lorsqu’il s’est installé dans l’hôtel Biron, à Paris. 

A cette époque il envisage de faire don à l’Etat de son œuvre, de sa collection et de sa villa de Meudon, à condition que ce bénéficiaire, après sa mort, transforme l’hôtel en musée.   

Il s’entoure alors d’un nouveau réseau d’antiquaires installés en Égypte. 

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REVE D'EGYPTE

exposition au Musée Rodin

 jusqu’au 5 mars 2023

77 rue de Varenne – Paris VII

Téléphone 01 44 18 61 10